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Lundi de Pentecôte travaillé: "La règle est absurde", tacle le directeur de l'Institut du travail

Lundi de Pentecôte travaillé: "La règle est absurde", tacle le directeur de l'Institut du travail
Alors que 3 Français sur 10 travaillent en ce lundi de Pentecôte à moitié férié, le directeur de l'Institut supérieur du travail dénonce sur RMC une "règle absurde" tandis que chaque entreprise est libre de fixer ses propres règles.

Férié, pas férié? Ce lundi de Pentecôte, c'est la journée de solidarité. Une journée travaillée mais pas payée dans de nombreuses entreprises pour financer l'autonomie des personnes âgées ou handicapées. À de nombreuses exceptions près.

"La question est simple et la réponse est horriblement compliquée", prévient d'emblée Bernard Vivier, directeur de l'institut supérieur du travail. "En 2004, on a posé une règle et en 2008 on a posé une règle sur la règle qui complique la réponse", ironise-t-il ce lundi sur RMC Story.

L'invité de Charles Matin : Pentecôte, le casse-tête de la journée de solidarité - 09/06

"En France on a 11 jours fériés, et un jour férié peut-être travaillé, payé au tarif usuel, à l'exception du 1er-Mai. Le lundi de pentecôte est particulier, il est travaillé mais pas payé", poursuit-il. Une partie du salaire de ce jour est versée par l'entreprise et le salarié à la Caisse nationale de la solidarité et de l'autonomie (CNSA).

Résultat "à peu près 3 salariés sur 10 travaillent" car chaque entreprise à le choix. Certains ont appris pendant la semaine qu'ils ne travaillaient pas, d'autres pour qui le jour n'est pas chômé se sont rendus compte que les écoles étaient-elles fermées tout comme les crèches, tandis que certaines boîtes choisissent un autre jour de solidarité.

"Cette mesure, c'est un clafoutis de n'importe quoi. La règle est tellement compliquée qu'elle en devient absurde" peste Bernard Vivier alors qu'à la SNCF, les salariés travaillent chaque jour 1 minute 52 de plus gratuitement pour compenser.

Le 3216 RMC du 9 juin - 6h38

Instaurée en 2004 après la canicule meurtrière de 2003, cette journée de solidarité est indispensable pour le financement de la CNSA. C'est ce qu'assure à RMC Maëlig Le Bayon, directeur de la CNSA: "Ce sont 3,5 milliards d'euros qui sont collectés sur cette journée de solidarité et ça permet de financer 8% de nos dépenses, le reste étant financé par la CSG", défend-il.

"C'est un élément indispensable et important alors que nous sommes dans une dynamique démographique importante: d'ici 2035, 30% des Français auront plus de 70 ans. On a besoin de fonds pour les accompagner dans la perte d'autonomie", explique Maëlig Le Bayon.

Avant 2008, la journée de solidarité était impérativement fixée le lundi de Pentecôte. Désormais, un jour différent peut être défini par accord collectif ou par l'employeur. Ce n'est donc plus obligatoirement le lundi de Pentecôte qui est retenu comme journée de solidarité, même si, en règle générale, c'est le cas dans la plupart des entreprises.

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